La Fondation appelle les chirurgiennes-dentistes libérales souffrant d’endométriose à témoigner. « Est-ce qu’elles osent en parler à leurs confrères ou consœurs ? Comment s’organisent-elles en cas de symptômes invalidants, en termes d’emploi du temps, de gestion de leur charge de travail ? Ces éléments nous intéressent dans le cadre d’un projet que nous menons sur l’endométriose au travail, qui est l’un des volets clé de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose », explique Valérie Desplanches présidente de la Fondation pour la recherche sur l’endométriose. Les témoignages traités anonymement serviront à mieux connaître l’impact de cette pathologie sur la profession dentaire exercée à près de 50 % par des femmes. En effet, l’endométriose touche 10 à 20 % des femmes. Elle « génère 21 000 hospitalisations tous les ans en France et 70 % des malades ont des douleurs handicapantes au quotidien (…). Les femmes cachent leurs symptômes chroniques, en particulier sur leur lieu de travail ».
Peu de données en libéral
Ces symptômes sont pourtant loin d’être anodins : 45 % des femmes souffrent de douleurs aux jambes et 66 % de douleurs lombaires, 86 % de douleurs pelviennes, 20 % sont déconcentrées, 30 % doivent changer de position régulièrement… De même, 70 % évoquent des troubles digestifs et 32 %, des troubles urinaires(1) sans compter la fatigue ou encore, l’anxiété. Chez les salariées, 49 % d’entre elles ont été empêchées dans leur carrière du fait de leur pathologie, 25 % seulement ont bénéficié d’aménagement de leur poste, 25 % ont changé de métier ou de statut et 14 % disent avoir été licenciées(1). Quid des femmes exerçant en libéral ? Les données concernant l’impact de l’endométriose sur leur vie professionnelle manquent.
N’hésitez pas à envoyer votre témoignage à l’adresse Vdesplanches@fondation-endometriose.org !
(1) Sources : Simoens & al, 2007 ; deux études M.Armour & al, 2019 & 2022 ; étude du CEET, 2019.