L’avenir s’oriente vers le maintien en santé des patients.

L’innovation en santé était le thème des 9es Universités d’été des Chirurgiens-Dentistes de France, qui se sont tenues à Cap Estérel dans le Var du 18 au 20 septembre. Ces trois jours d’interventions et d’échanges ont confirmé que les innovations technologiques les plus récentes ne sont pas de simples outils, mais de véritables leviers qui nous projettent vers une médecine dentaire aux capacités augmentées.

L’avenir semble plus que jamais orienté vers le maintien en santé des patients. Cela rompt avec l’histoire d’une médecine fondée uniquement sur des gestes destinés à soigner. Les innovations connectées ouvrent la voie d’une surveillance médicale accrue. À l’image du succès actuel des montres surveillant l’activité physique, le pouls ou la tension d’un patient en lien avec son cardiologue, nous pouvons facilement imaginer l’avenir de la prévention en santé orale.

Par ailleurs, la dentisterie 4.0 intègrera davantage encore les technologies numériques pour améliorer la précision, l’efficacité et la prévisibilité des soins. Les évolutions attendues sur la qualité et la sécurité des soins sont impressionnantes. Elles nous permettront de réduire les incertitudes et de repousser toujours plus loin les limites de nos possibilités. Cela soulève néanmoins des questions fondamentales, notamment sur la responsabilité du praticien. Si ces technologies ouvrent de nouveaux potentiels, elles posent également a question de l’indépendance professionnelle du chirurgien-dentiste.

Que penser d’une intelligence artificielle qui viendrait dicter au praticien les actes qu’il doit réaliser ? Sous quelles conditions le praticien sera-t-il assuré de conserver son libre arbitre quand le diagnostic et les plans de traitement lui seront livrés clés en main ? Et surtout comment s’affranchir des influences économiques qui sont derrières ces tech-nologies ?

Portées par des groupes industriels et financiers, ces innovations pourraient avoir demain la capacité d’orienter la production de soins si l’indépendance du chirurgien-dentiste n’est pas protégée.

Ces Universités d’été ont démontré que la santé orale est amenée à profiter pleinement de la révolution technologique en cours, mais cela impose une réflexion collective afin de garantir notre libre arbitre et notre rôle d’expert. Il ne s’agit pas simplement d’acquérir de nouveaux outils, mais de définir une nouvelle éthique de soin. 

La technologie doit rester au service de la relation praticien-patient, et non l’inverse. L’évolution est en cours ; notre responsabilité est d’en être les metteurs en scène conscients et responsables.

Alain Vallory

Secrétaire Général des CDF

Politique

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