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L’éloge des bâtisseurs

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02.01.25
Pour l’assemblée générale 2024 des CDF, ils étaient à la maison ! Au 54 rue Ampère, siège confédéral ! Il n’était pas question de savoir ce qui avait été rebâti comme une cathédrale effondrée mais plutôt ce qui avait été bâti de plus en 2024 par l’équipe nationale. Et comme chaque année, l’énumération fut longue… Activités et finances, tout a été passé au crible avant d’obtenir quitus d’une assemblée présidée par Rémi Marchand, président du Congrès.

La traditionnelle assemblée générale des CDF s’est déroulée, cette année, au siège confédéral. Était-ce le sentiment d’être à la maison ? Toujours est-il que l’ambiance entre la soixantaine de présidents et représentants présents y était fort détendue, les échanges des plus courtois, l’humour présent et le tout, sans jamais altérer le sérieux des présentations des rapports d’activité ou financier. Au matin, ils avaient été invités à s’inscrire à une formation délivrée par Sophie Lopes et Emma Barbier, du service communication, visant à les familiariser avec les arcanes d’Instagram. Plus d’une trentaine de participants sont venus y assister, posant moult questions, afin d’apprendre à dynamiser leur communication, à utiliser les astuces des algorithmes et générer ainsi le plus de vues possibles. Le repas qui suivit fut l’occasion d’une ballade musicale, sur l’air des Amants de Saint Jean entonnée par Luc Lecerf en l’honneur de Véronique Pellegrain, avocate des CDF depuis plus de 30 ans. Cet intermède joyeux, pour saluer un départ à la retraite bien mérité, étancha dans les rires, les larmes qui ne manquaient pas de faire briller de nombreux regards.

Une organisation crédible

Puis arriva la raison d’être de cette journée, la présentation par Alain Vallory, Secrétaire général, de l’activité des CDF au cours de l’année 2024, précédant celle de l’état des finances par Sonia Vérot, trésorière générale. S’émancipant de la structure formelle du rapport d’activité, le secrétaire général a judicieusement choisi de bâtir son discours autour des trois questions que lui posent les étudiants de l’UNECD lorsqu’il vient leur présenter les CDF : qu’est-ce qu’un syndicat ? Pourquoi adhérer et quand faut-il le faire ? Comment un syndicat oeuvre-t-il pour améliorer les conditions de travail des professionnels ? Sa réponse, il la formule autour de quatre « bien » : bien informer, bien accompagner, bien écouter, bien défendre. Sa démonstration révélait ensuite combien faire connaître l’activité conventionnelle, les échanges avec les institutions de tutelle et les élus, le travail des pôles et des services, la présence dans les instances paritaires, interprofessionnels ou intra-dentaire, au niveau européen ou international, est la seule publicité à faire pour rendre un syndicat crédible.

Informer et écouter

En l’espèce, les CDF n’ont pas à rougir car sur tous ces fronts, ils ont été fortement présents comme à l’accoutumée. Il en fut ainsi de l’information, à travers ses outils de communication habituels mais aussi grâce au succès des 8es Universités d’été qui ont permis de nouer de nouveaux liens avec les doyens et les étudiants, alors que se profilent une réforme des études, des spécialités et un nouveau statut de maître de stages. Il en est de même pour l’accompagnement, avec près de 3 500 sollicitations de CDF Services et une centaine de missions personnalisées réalisées par CDS +, sans compter la mise à jour des guides, fiches pratiques, etc.

Bien écouter se traduit par la capacité de débattre ensemble et de formuler des propositions. Les conseils d’administration qui s’appuient sur le travail des pôles, quatre depuis la création cette année du pôle « Spécialités », en sont le théâtre par excellence. À l’invitation d’Alain Vallory, les présidents de pôle ont alors pris la parole chacun leur tour afin de rappeler les motions ou directives emblématiques qui ont ponctué 2024 et ce qu’ils retiennent de l’année de travail écoulée. Chaque texte qui est présenté lors de ces assemblées statutaires est le fruit d’un long travail de synthèse entre les délégués. Adoptés, ils guident l’action politique du bureau confédéral. Et la politique c’est, depuis l’origine, la défense de la profession.

Négocier et représenter

Il s’agit alors, comme pour tout bon syndicat, de s’exposer en portant, en négociant, en s’opposant ou en alertant. Les CDF travaillent ainsi sur la convention, via des avenants ou en participant à des groupes de travail pour l’application de mesures adoptées, sans créer des usines à gaz bureaucratiques. Longues sont les discussions et différents sont les points de vue. Pour les CDF, chaque décision doit être évaluée à l’aune de l’avenir de la profession, de l’exercice et de la qualité du soin. Il en est de même des affaires sociales, qui recouvrent les négociations des grilles salariales, de la convention collective ou de la création du poste d’assistant dentaire de niveau 2. Pour peser politiquement, il faut surtout être représentatif. Aujourd’hui, les CDF représentent près de 70 % des praticiens employeurs… La mesure d’audience est le résultat d’un lourd travail d’enquête mené par Lisiane Hervet, secrétaire générale adjointe, auprès des syndicats départementaux qui eux-mêmes ont interrogé leurs adhérents. Un travail fastidieux mais essentiel qu’il faut mener tous les quatre ans. Essentiel est aussi le développement des relations avec les parlementaires (et des ministres de la Santé successifs…), ainsi que la visibilité des CDF. Cette année le travail de lobbying des CDF a conduit les parlementaires à poser 47 questions écrites au Gouvernement…

Financer l’activité

L’activité des CDF ayant été validée par un vote sans appel, le temps est alors venu de savoir si les finances utilisées pour celle-ci l’avaient été avec rigueur. Sonia Vérot, trésorière générale, s’est appliquée à mettre en corrélation les dépenses et les recettes, pointant notamment les événements qui, tous, ont bénéficié d’une aide financière des partenaires. Des aides qui prouvent tout l’intérêt d’être présent auprès des CDF. Créfident, Aper, AG2R, GACD, LCL, Alara, Procter et Gamble, ils ont tous jugé que mettre la main à la poche pour un événement CDF leur serait profitable. Leurs aides additionnées à une maîtrise comptable et un certain flair boursier ont permis de présenter un budget excédentaire. Surtout, il a révélé que les choix politiques comme l’association avec le SFSO ou les opérations de communication ont porté leur fruit sur le nombre d’adhésions. Plus d’une centaine, en grande majorité de moins de 35 ans, lors du congrès de l’ADF en novembre, plus de 1 000 sur l’année écoulée (hors étudiants), dont seulement la moitié à peine avec le ralliement du SFSO. C’est donc un bilan positif que Sonia Vérot a défendu avec simplicité et retenu devant les présidents départementaux qui l’ont approuvé à l’unanimité. Ce succès ne l’a pas empêchée de prévenir que l’année prochaine, le budget risquait d’être plus difficile. Le prévisionnel fait apparaître un déficit – dont le montant ferait rêver un ministre de l’Économie – nécessitant une acuité plus grande sur les dépenses qui ont tendance à augmenter en matière de coût et non pas de volume, et sur l’impérative nécessité d’investissement pour mener à bien les missions des CDF. Mais là encore, la confiance des présidents départementaux n’a pas fait défaut et c’est sans crainte que le budget prévisionnel a été adopté à l’unanimité.

Un avenant pour un report de l’EBD

En 2024, il y eut des victoires mais aussi des batailles qui se poursuivent encore. C’est notamment le cas du tiers payant pour l’EBD, impossible à mettre en place techniquement au 1er janvier comme cela était pourtant prévu par la convention. L’instabilité politique s’est invitée dans les négociations puisque le report au 1er avril, sur lequel les partenaires conventionnels s’étaient enfin mis d’accord, a disparu en même temps que le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale ! Profitant de cette assemblée générale, Pierre-Olivier Donnat a demandé et obtenu l’accord des présidents départementaux pour signer un avenant conventionnel décalant la date d’application du nouvel EBD au 1er avril ! Une reprise en main conventionnelle qui évite un saut dans l’inconnu au 1er janvier, ainsi que des problèmes administratifs et financiers en pagaille pour tous les chirurgiens-dentistes.

Politique

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