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Les universités font leur université

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05.06.24
La 8e édition des universités d’été des CDF se déroulera à Cap Estérel du 19 au 21 septembre prochain. Tous les praticiens, adhérents ou non, peuvent s’inscrire pour participer à cet événement. Après la prévention et l’innovation ou encore l’Europe, le thème retenu cette année est l’Université. Premier invité : le professeur Vianney Descroix, président de la Conférence des doyens des facultés d’odontologie. Avec lui, les CDF travaillent à l’élaboration des tables rondes et séances plénières qui regrouperont de nombreux autres invités du monde de l’enseignement ou du monde politique…

CDF Mag : En quoi est-ce important, pour vous, de participer aux universités d’été des CDF ? 

Vianney Descroix : Les hospitalo-universitaires, représentés par la conférence des doyens, ont pour mission de former et de préparer au mieux les étudiants à leur future vie professionnelle. Il est donc important pour nous, enseignants chercheurs, de garder des liens forts avec les praticiens libéraux et d’aller autant que possible à leur rencontre pour échanger sur leur exercice, l’évolution de leur métier… En cela, les réflexions et travaux avec les syndicats, le Conseil de l’ordre, le Conseil national professionnel (CNP) ou encore, les sociétés savantes, sont essentiels. Les CDF ayant choisi d’organiser leurs universités d’été 2024 sur le thème de l’université, il était difficile de ne pas répondre présent !

Quels sujets souhaiteriez-vous voir abordés à cette occasion ? 

V.D. : Ils sont nombreux et notamment liés à l’évolution même du métier de chirurgien-dentiste. Essor du numérique et de l’intelligence artificielle, des zones médicalement sous-denses ou encore, du salariat chez les jeunes diplômés qui ont, pour beaucoup, besoin de se sentir rassurés et accompagnés par des praticiens « seniors » avant de s’installer… Cela nécessite sans doute, pour les universités, d’adapter leurs méthodes d’enseignement et, pour la profession dans son ensemble, de coconstruire un certain nombre de réponses face à ces enjeux.

Quelles solutions peuvent, par exemple, apporter les universités ? 

V.D. : Les universités ont pris conscience qu’elles n’ont peut-être pas encore suffisamment professionnalisé la formation initiale. Pour y remédier, sans doute faut-il renforcer les liens entre les praticiens libéraux et les futurs diplômés et ce, dès les premières années d’études mais aussi former et professionnaliser les maîtres de stage universitaire à la pédagogie et à l’accueil de stagiaires sur une journée ou deux, comme cela se fait en pharmacie ou encore, en maïeutique… La conférence des doyens a d’ores et déjà rédigé une charte des maîtres de stage universitaire en odontologie, validée par le Conseil national de l’Ordre. Il faut désormais travailler, notamment avec les CDF, à déployer cette charte et cette nouvelle fonction pour faciliter l’accompagnement des étudiants et, in fine, le compagnonnage, pour que les futurs chirurgiens-dentistes soient opérationnels le plus rapidement possible. Des expérimentations sont actuellement menées dans certaines régions (Centre-Val-de-Loire, Pays de la Loire, Île-de-France, Nouvelle Aquitaine, Bretagne…) en attendant que le statut de maître de stage universitaire soit officiellement reconnu par arrêté ministériel.

Quels sont les autres sujets d’actualité pour l’université ? 

V.D. : La Conférence des doyens s’est vue confier, il y a quelques jours, une lettre de mission par les ministres en charge de la Santé et de l’Enseignement supérieur – Catherine Vautrin, Frédéric Valletoux et Sylvie Retailleau – en vue d’engager une réforme des études en odontologie pour le deuxième et le troisième cycle et ainsi permettre que la formation des odontologistes généralistes comme des spécialistes puisse suivre l’évolution de la profession. Il s’agit à la fois d’un enjeu de santé publique et de démographie professionnelle. Nous devrons ainsi réfléchir, avec l’ensemble de la profession, sur les moyens de redonner envie aux jeunes d’avoir une pratique d’odontologie généraliste même s’ils décident, à terme, de s’orienter vers une activité un peu plus exclusive… Plus largement, nous devrons discuter de l’adaptation de la formation initiale pour répondre aux besoins actuels des chirurgiens-dentistes comme de la population en matière de santé orale. À noter que, dans les rendus de cette lettre de mission, la question des diplômes d’études spécialisées (DES) sera un point majeur de la réforme. Les réflexions, sur ce sujet, sont toujours en cours. Nous pensons cependant qu’il y a une vraie nécessité en matière de santé publique pour la création de nouveaux DES comme celui d’odontologie pédiatrique, par exemple. 

Faut-il aujourd’hui, selon vous, recréer du lien entre universités et libéraux ? 

V.D. : Il n’y a pas, à mon sens, d’antagonisme entre nos deux mondes, bien au contraire ! Il faut entretenir et renforcer les liens pour déterminer collectivement comment les futurs chirurgiens-dentistes seront formés demain ou encore voir ce que peut offrir l’université à la formation continue… Nos visions, nos problématiques et nos temporalités sont complémentaires. Nos objectifs sont communs : la formation de professionnels conscients de leur responsabilité sociale et sociétale, la santé publique et les besoins de la population, à l’heure où la santé orale est encore trop souvent dans l’angle mort. 

19/21 septembre 2024 : inscrivez-vous rapidement ! 

Les Universités d’été des CDF sont ouvertes à tous les praticiens, adhérents ou non adhérents, et leur accompagnant.

  • Participation par personne (hors frais de déplacement) :
    • Adhérent CDF : 340 €
    • Non adhérent CDF : 480 €
    • Accompagnant : 290 € 

Pour vous inscrire, contactez directement la trésorerie nationale : tg@lescdf.fr

Le programme des 8es Universités, en cours d’élaboration, sera prochainement publié dans le CDF Mag et disponible sur le site internet des CDF.

Les dates : du jeudi 19 (midi) au samedi 21 septembre 2024
Le lieu : Village Pierre & Vacances – Cap Estérel à Agay (Frejus), face à la Méditerrannée…

chaque annéeLa loi prévoit le maintien de l’exonération de l’impôtsur le revenu pour les rémunérations inférieure à troisSMIC jusqu’au 31 décembre 2026. Mais la loi prévoit également qu’avant le 31 décembre2024, le Gouvernement remette au Parlement unrapport d’évaluation de la prime de partage de la valeur.Ce rapport comprend des données quantitatives sur le recours au dispositif et évalue le respect, tout au longde son application, des conditions d’attribution,notamment au regard de l’évolution de son régimesocial et fiscal. Si son coût fiscal est conséquent, il n’est pas impossible que le Parlement revienne sur l’exonération de la PPV à l’IR

Universités d’été des CDF

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