L’objectif est d’obtenir une uniformisation de la formation dentaire en Europe qui garantisse une réelle équivalence des diplômes, en droit et en compétences.
Le CED (Council of European Dentists) se réunira à Athènes les 24 et 25 mai prochains. Alors que l’uniformisation des formations au sein de l’UE est sur la table des discussions annoncées, le parlement grec vient d’adopter une loi autorisant l’installation d’universités privées sur son territoire. La nécessité de retenir ses étudiants sur son sol avec des lieux de formation disposant de moyens suffisants, a fondé cette loi destinée à permettre aux jeunes Grecs « d’étudier dans des universités internationales sans quitter leur pays »1.
Il faut croire qu’en Grèce, l’égalité des chances qui fonde les universités publiques s’est heurtée à l’impossibilité de disposer de moyens suffisants pour remplir cette mission.
Derrière l’opposition entre le public et le privé, la question fondamentale est de garantir une équivalence de formation en adéquation avec l’équivalence de diplômes au sein des États membres. C’est une des actions prioritaires du CED depuis des années.
Aujourd’hui, le droit européen n’impose que des exigences minimales, dont une liste de matières obsolète, une formation clinique à l’appréciation de chacun et un minimum de 5 années d’études. En 2013, l’action du CED a été récompensée par une obligation de 5 000 heures de formation minimum, en réponse à certains acteurs privés qui proposaient de former des chirurgiens-dentistes avec uniquement des cours les week-ends !
Sous la pression des chirurgiens-dentistes européens, la Commission européenne a engagé une consultation en février dernier, en vue de modifier la directive relative aux « qualifications professionnelles » qui concerne la profession. En France, sur les deux syndicats reconnus comme représentatifs, on notera que seuls les CDF ont pris la peine de répondre.
La mise à jour de cette directive pour notre profession est engagée et le CED poursuit son action de lobbying avec l’objectif d’obtenir une uniformisation de la formation dentaire en Europe qui garantisse une réelle équivalence des diplômes, en droit et en compétences.
Même si l’éducation est une compétence réservée aux États membres, le cahier des charges qui s’impose à chacun est insuffisant et la campagne pour les élections européennes doit s’en emparer.
Alain Vallory
Secrétaire général
- Propos du chef du gouvernement grec.