Alors même que les négociations conventionnelles sur le dentaire se poursuivent, une annonce gouvernementale jette le trouble. La hausse de 10 points du ticket modérateur (30 à 40%) engendre un transfert de charge estimé à plus de 500 millions d’euros aux assurances complémentaires. Pour les CDF, cette annonce est un désengagement majeur de l’État.
Au cœur d’une période où les questions de santé orale sont sur toutes les lèvres, une décision de l’État laisse pantois tous les acteurs de la médecine bucco-dentaire.
L’Assurance maladie va appliquer une hausse du 10% du ticket modérateur à la charge des assurances complémentaires et des ménages qui passera prochainement de 30 à 40% sur tous les actes dentaires.
Les complémentaires santé devront donc financer une charge supplémentaire estimée à plus de 500 millions d’euros sur une année pleine.
Pour les CDF, ce transfert vers les assurances complémentaires témoigne d’un désengagement de l’État. C’est un très mauvais signal envoyé aux chirurgiens-dentistes à un mois de la fin des négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie obligatoires et les organismes complémentaires.
Où sont le dialogue et la concertation, gages d’une négociation respectueuse ?
Alors même que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) incite les gouvernements à accroître leur engagement en matière de santé orale, comment justifier ce choix du gouvernement français ?
Cette décision unilatérale donne à penser que la santé orale n’occupe pas la même place que la santé générale pour le gouvernement et que la prise de conscience des liens scientifiquement prouvés entre pathologies buccales et maladies telles que le diabète et les pathologies cardiovasculaires ou inflammatoires, n’a toujours pas été faite.