Les Chirurgiens-Dentistes de France (Les CDF) dénoncent avec la plus grande fermeté la décision de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) de suspendre de façon unilatérale les revalorisations d’honoraires actées dans les accords conventionnels des médecins, kinésithérapeutes et chirurgiens-dentistes.
Initialement attendues au 1er juillet, ces revalorisations résultaient de négociations longues et responsables permettant d’aboutir à un accord équilibré. Pour la spécialité de chirurgie orale, l’accord prévoyait un rattrapage visant à une égalité de traitement avec les médecins.
En prétextant l’avis du Comité d’alerte sur l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM), qui souligne des dérapages budgétaires essentiellement hospitaliers, la CNAM fait porter aux chirurgiens oraux une charge qui ne leur incombe pas. Les professionnels de santé ne peuvent être les boucs émissaires d’une politique budgétaire déconnectée de la réalité.
Le choix de suspendre ces mesures constitue une rupture grave du pacte de confiance entre les partenaires conventionnels et l’Assurance maladie. C’est une trahison des engagements pris, une remise en cause inacceptable de la valeur du dialogue social qui fonde notre système de santé.
Les CDF rappellent que les chirurgiens-dentistes, comme l’ensemble des professions de santé libérales, sont pleinement engagés au quotidien dans l’accès aux soins et la continuité des prises en charge. Cette suspension déstabilise la profession, compromet son attractivité et envoie un signal catastrophique aux jeunes générations appelées à s’engager dans les métiers de la santé libérale.