L’accès aux soins d’orthodontie pour les jeunes est la condition indispensable pour une génération sans carie et sans prothèse.
Dans le contexte de la « génération sans carie » portée par un investissement conséquent sur les jeunes, dorénavant de 1 à 25 ans puis jusqu’à 28 ans en 2028, il est crucial de reconnaître le rôle fondamental de l’orthodontie dans cet objectif. Trop souvent perçue comme un luxe esthétique, elle est en réalité un pilier essentiel de la prévention, agissant bien au-delà de l’alignement des dents. Devant la pénurie de chirurgiens-dentistes dans les zones très sous-dotées, certains esprits simplistes ont pu argumenter que s’il y avait moins d’omnipraticiens pour faire de l’orthodontie, ils seraient plus disponibles pour soigner la population !
Au-delà de l’insulte à l’orthodontie dont on nie alors le rôle médical, on comprend bien que ces territoires ne sont pas non plus surdotés en orthodontistes. Ce raisonnement de comptoir, s’il était appliqué, ne conduirait qu’à priver les jeunes d’accès aux soins orthodontiques, ce qui décuple-rait les problèmes dentaires à l’âge adulte. L’accès aux soins d’orthodontie pour les jeunes est la condition indispensable pour une génération sans carie et sans prothèse. À l’inverse de ce qui est médicalement justifié, il est urgent de se préoccuper de l’orthodontie « bling-bling », proposée par des sociétés commerciales qui vendent en ligne des promesses de sourires éclatants. Fournissant des aligneurs directement aux consommateurs sans diagnostic, ni suivi suffisant, sans professionnel de santé qualifié, ni compétent, c’est clairement une mise en danger de la santé orale des patients (pertes de dents, aggravation de la santé parodontale, etc.). Ces pratiques constituent un véritable problème de santé publique avec des conséquences sanitaires et économiques non négligeables. Le nombre de ces « maltraitements », bien
que difficile à chiffrer, apparaît en augmentation constante et laisse les patients victimes sans recours.