Régulièrement, car leur mandat renouvelable est d’une année, de nouvelles têtes prennent la relève à l’issue des assemblées générales. De 27 à 70 ans, ils cumulent fougue de la jeunesse et expérience de vieux briscards.
Comme un petit vent de renouveau... Gaëlle Le Bras, 48 ans, est la nouvelle Secrétaire générale du syndicat du Loir-et-Cher. Elle remplace un confrère parti à la retraite. « J’ai volontiers accepté de prendre la relève. On se rencontre entre praticiens, on échange nos expériences et on réfléchit aux moyens d’améliorer notre situation… » C’est, pour elle, « un plaisir » qu’elle réussit « à concilier facilement avec le travail au fauteuil, même en ayant des enfants ».
Elle s’appuie aussi sur la nouvelle présidente, Lise Tournier. « Elle est arrivée il y a quelques années à Blois et je l’ai côtoyée à plusieurs reprises au sein de formations et de réunions des CDF 41. Je suis contente qu’elle reprenne le flambeau car, avec elle, le syndicat se dote d’un nouvel avenir. » Après un an au sein du bureau, Lise, 27 ans, succède déjà à Vincent Ferquel, aujourd’hui vice-Président. « Il souhaitait laisser la main à une nouvelle recrue », relate-t-elle. Elle a accepté le défi.
La confraternité et l’entraide. C’est ça, l’esprit des CDF
« La réglementation et les pratiques évoluent en permanence. Les confrères, surtout au sein des déserts médicaux comme c’est le cas dans notre département, n’ont pas beaucoup de temps pour se mettre à jour. » Elle s’attache donc à leur simplifier la tâche. Résultat, trois formations aux gestes de premiers secours (pour le renouvellement de l’AFGSU niveau 2) sont d’ores et déjà calées. Les praticiens n’ont plus qu’à s’inscrire. « Nous avons aussi prévu une réunion d’information sur la Convention en avril et sur la loi Madelin en juin », glisse-t-elle. Et, tant qu’à faire, dans des endroits sympas pour réunir tout le monde ! La confraternité et l’entraide. C’est ça, l’esprit des CDF.
Avancer tous ensemble
Quand on lui demande son âge, il se plaît, sourire aux lèvres, à répondre, « canonique ». Stephen Rollin, 70 ans, n’a pourtant pas lâché son cabinet de Sainte-Adresse, qui jouxte Le Havre. « Je suis heureux au boulot », justifie-t-il. Et, depuis quelques semaines, il préside le syndicat des CDF de Normandie, à la place de François Corbeau, après avoir officié en tant que secrétaire général du syndicat de Seine-Maritime et présidé le CDPS – la déclinaison départementale du CNPS. Aujourd’hui, il conserve encore une casquette d’élu au sein de l’URPS de Normandie. « Je me suis syndiqué tout jeune. J’étais heureux, à cette époque, d’avoir des confrères qui m’ont aidé et guidé. C’est un plaisir de pouvoir rendre la pareille aujourd’hui et d’essayer d’avancer tous ensemble. »
Partout, l’envie est là. « Je travaillais, en tant qu’associée, dans le cabinet de Bernard Briatte, lui-même ancien président du syndicat des Pyrénées-Orientales, évoque Petra Faton, 31 ans. Au déjeuner, il parlait souvent de ses missions et, notamment, des négociations de la CCAM. » Déjà membre de la CNSD, cela l’a convaincue de prendre plus de responsabilités jusqu’à devenir vice-présidente du syndicat du 66. Et, quand elle a déménagé à Paris… elle a tout naturellement rejoint Les CDF 75. Après avoir été secrétaire générale pendant un an, la voici présidente pour représenter la voix de ses confrères au cours des Conseils d’administration confédéraux (CAC) et des Assemblées générales des CDF. Être à la source de « l’info brute » et « au coeur des échanges et des réflexions » pour décider démocratiquement de l’avenir de la profession est une mission enrichissante, s’enthousiasme-t-elle.
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