« Et si on faisait le semi-marathon Marseille-Cassis ? » C’est le défi un peu fou, lancé en début d’année par l’un des membres du CDF Club, qu’une petite dizaine de courageux a décidé de relever ! Non sans, pour certains, une légère appréhension... car si Alain Vallory, Marco Mazevet et Natalia Savkova s’étaient frottés au marathon de Paris l’an dernier, pour d’autres, la barre était haute ! « J’avais, depuis quelque temps, repris un peu la course une à deux fois par semaine pour perdre un peu de poids... mais delà à courir 20 km... mon premier réflexe a été de dire “Non, si je le fais, je vais mourir” ! », rit Frédéric Camelot. Idem pour Kévin Coignon, du Tarn, qui jusque-là n’avait « jamais couru plus de 10 km »... Il a néanmoins voulu tenter le coup et s’est inscrit avec son épouse, Aurore, syndiquée CDF elle aussi.
La force du groupe
Le couple s’est donc entraîné dès le mois de mars, « chaque dimanche matin » et « à tour de rôle pour garder les enfants » (âgés de 7, 4 et bientôt 2 ans) détaille Aurore. « Il n’y a que la dernière semaine, juste avant la course, que nous avons fait appel à une nounou pour courir ensemble », poursuit-elle. Une sacrée organisation ! Et pour garder le lien avec le reste de l’équipe, répartie aux quatre coins de la France, « nous nous motivions les uns les autres par WhatsApp et partagions nos performances grâce à l’appli Strava », explique Kévin. Si Antoine, inscrit au dernier moment, n’a tâté le bitume que trois fois avant le jour J... Frédéric, à Nancy, s’est tenu à trois entraînements hebdomadaires en moyenne, tandis que Patricia Mercier-Laversanne, en Charente-Maritime, en enquillait deux par semaine, « l’un pour travailler l’endurance, l’autre pour travailler le cardio ».
Jusqu’à la ligne d’arrivée
Et cela a payé. Patricia, qui a couru avec une genouillère à cause d’une douleur articulaire, a terminé la course en 2h48. « J’aurais pu aller plus vite dans la dernière ligne droite, en descente, mais j’ai eu un peu peur pour mon genou... », explique la doyenne de l’équipe. Qu’importe, elle a terminé en moins de 3h, ce qui était son objectif, et il y avait « encore du monde » derrière elle lorsqu’elle a franchi la ligne d’arrivée. Idem pour Frédéric, « très fier », qui a bouclé le parcours en 2h43 et enregistre, après ces quelques mois intenses, une « perte de 6-7 kg tout de même », et a « complètement arrêté de fumer ». Par ailleurs, « aucun blessé, tout le monde a fini », résume-t-il, et ce, « avec des performances incroyables pour certains », à l’image de Christophe Biver (du Tarn) et Doniphan, qui ont mis moins d’1h40 pour franchir la ligne d’arrivée ! Les CDF sont en forme !
Avec l’effort, le réconfort...
Et surtout, solidaires. « Nous avions tous un tee-shirt logoté aux couleurs des CDF, pointe Kévin. Chacun a couru à son rythme, souvent en binôme, et au fil de la course, nous avons parfois réussi à nous retrouver et à effectuer quelques kilomètres ensemble pour nous soutenir. » Dans la bonne humeur, ils ont ainsi traversé 12km de Calanques ainsi que les vignes de Provence, des « paysages superbes », résume Patricia. Et ce, sous un soleil radieux au rythme des acclamations des riverains venus soutenir les vingt mille participants à la course. Une « belle ambiance », reconnaît Kévin. L’esprit d’équipe s’est d’ailleurs retrouvé jusque dans l’assiette. « La veille du semi-marathon, nous sommes allés au restaurant, notamment pour goûter la bouillabaisse locale... », glisse Aurore. Et le soir même, ceux qui ont pu rester ont réitéré l’expérience dans un restaurant des Calanques, sur les bons conseils d’Alain qui connaissait bien le coin.
À bientôt pour la suite !
Chacun est ainsi reparti, le sourire aux lèvres, sans trop de courbatures, de coups de soleil et d’ampoules. « Sans les CDF, je n’aurais certainement jamais fait ce semi-marathon, conclut Frédéric. Avec les CDF, je suis prêt à accepter d’autres défis ! » Idem pour les autres membres de l’équipe. Bonne nouvelle, d’autres rendez-vous conviviaux et sportifs ouverts à tous les syndiqués CDF seront prochainement organisés par le CDFClub, « de niveaux variés, pour que chacun puisse se fixer un défi à la hauteur de ses envies », promet Kévin qui coordonne les activités du club. Le semi-marathon de Paris le 5 mars, la course déjantée « La Ruée des Fadas » sur Toulouse le 7 mai ou encore, un marathon en relais (« Ekiden », en japonais). Les idées fusent !
Laura Chauveau